Prise de position – votations 27.09.20

NON à l’initiative de l’UDC pour une immigration modérée

La grève féministe est née de la solidarité entre nous toutes : nous l’affirmions dans notre Manifeste : que nous soyons nées ici ou ailleurs, nous sommes toutes exposées au sexisme, aux discriminations, aux stéréotypes et aux violences, sur le lieu de travail, à la maison, ou dans la rue. Mais certaines d’entre nous subissent de multiples discriminations. C’est le cas des femmes migrantes, qui assurent les tâches invisibles, pénibles, mal reconnues et mal rémunérées : la garde des enfants, les soins aux personnes âgées et malades, le nettoyage. Celles et ceux qui ne le savaient pas encore, ont pu le constater durant la pandémie : derrière les caisses des magasins, au chevet des malades du Covid-19, au volant des camions qui ramassent les ordures ménagères, il y avait beaucoup de personnes immigrées, en majorité des femmes.

Les femmes qu’elles soient suisses ou étrangères connaissent le dumping salarial depuis des siècles, en fait depuis leur arrivée sur le marché du travail. En 2020 encore, elles gagnent en moyenne 20% de moins que les hommes. Si cette initiative passe le 27 septembre cela entraînera la fin des mesures d’accompagnements et la protection des plus bas salaires. Ce seront les femmes* qui vont en pâtir les premières. Pour nous, les mesures actuelles sont insuffisantes : il faut davantage de contrôles, de meilleures CCT et des salaires décents pour toutes et tous ! A Genève nous disons oui au salaire minimum cantonal !