Chers compagnons, pères, beaux-pères et grands-pères, chers fils, frères, cousins, oncles, chers collègues, amis, voisins, chers hommes,
Il semblerait que nombreux sont les hommes à vouloir glisser un oui à AVS 21 le 25 septembre prochain, alors que nous, les femmes, sommes majoritaires à ne pas avaler la pilule amère d’AVS 21.
Nous vous demandons pourquoi ? Cette question, nous vous la posons à vous, compagnons à divers titres de nos vies. Parce que nous ne voyons pas quel serait votre intérêt à voter oui à cette réforme particulièrement inéquitable envers les femmes et les plus précaires. Une victoire du oui donnerait un coup d’accélérateur à la politique de démolition de notre système de retraite solidaire. Car les objectifs à l’avenir sont clairement annoncés : la retraite à 67 ans (ou plus) et la baisse des rentes du 2ème pilier, pour tout le monde.
La réforme d’AVS 21 s’attaque honteusement aux femmes, qui ont les rentes les plus basses. Elle va précariser des milliers de femmes qui devront travailler plus longtemps dans des emplois pénibles ou qui devront rester au chômage. AVS 21 ne vas pas dans le sens de l’égalité, comme beaucoup d’entre vous le pensent, car nos salaires et nos rentes sont toujours plus bas et que la Suisse est à la traîne en matière de structures d’accueil pour les enfants. Dans cette situation, voter oui à la hausse de l’âge de la retraite, équivaut à aggraver les inégalités, alors que nous avons besoin d’une plus grande égalité financière entre toutes et tous.
Chers compagnons, en votant oui à AVS 21, vous allez imposer une péjoration de nos conditions de retraites, sans rien obtenir pour vous. Au contraire : on vous imposera bientôt de travailler jusqu’à 67 ans.
Croyez-vous vraiment que les finances de l’AVS vont mal ? En 2021, l’AVS a clos avec un bénéfice de 2,6 milliards de francs et toutes les prévisions catastrophistes du passé se sont révélées erronées. Dans un pays qui a distribué en 2021, 82 milliards de dividendes aux actionnaires des plus grandes entreprises, alors que nos et vos salaires réels ont baissé de 0,8%, le problème n’est pas l’argent, mais sa redistribution de manière équitable pour les plus précaires, notamment les femmes. D’autres solutions existent ! Suivez-nous, marchons ensemble. Nous travaillons pour une société juste et digne pour toutes et tous.
Je vote non, alors vote non ! Cher compagnon, à ma place, tu n’accepterais pas non plus de travailler plus longtemps avec des salaires indignes de tes compétences. Tu t’inquièterais aussi de voir baisser tes rentes alors que ta retraite ne te permet pas de vivre après une vie de labeur au service de notre société toute entière, à la maison et dans tous les services les plus pénibles.
Avec nous, votez NON à AVS 21 le 25 septembre prochain.

Aline Chollet, enseignante, Genève
Amaya Rodgriguez, cafetière et patronne, Vaud
Ana Ziegler, étudiante, Neuchâtel
Anne Bisang, directrice du Théâtre populaire romand, Neuchâtel
Annik Mahaim, écrivaine et journaliste, Vaud
Aude Spang, secrétaire centrale UNIA, Genève
Brigitte Rosset, comédienne, Genève
Carole Furrer, présidente du syndicat chrétien du Valais
Carolina Costa, pasteure, Genève
Catherine Friedli, secrétaire syndicale SSP, Fribourg
Claire Jobin, sociologue-retraitée, Vaud
Claude Grimm, secrétaire syndicale SSP, Neuchâtel
Danielle Axelrod, expert-fiscale à la retraite, Vaud
Delphine Guinchard, coordinateurice Marketing, Neuchâtel
Diane Matthys, conseillère en orientation, Neuchâtel
Elisabeth Baume-Schneider, conseillère aux Etats, Jura
Elisabeth Zapf, secrétaire, Vaud
Estelle Revaz, musicienne, Valais
Fabienne Abramovich, cinéaste-chréographe, Genève
Françoise Messant, sociologue, Vaud
Françoise Nyffeler, députée, Genève
Geneviève de Rham, physiothérapeute, retraitée, Vaud
Géraldine Dubuis, députée, Vaud
Iara Heredia, enseignante, Vaud
Janick Schaufelbuehl, professeure universitaire, Vaud
Julia Huguenin, chargée de campagne, Neuchâtel
Kaya Pawlowska, juriste féministe, Genève
Léa Ziegler, chargée de campagne SSP, Neuchâtel
Léonore Porchet, conseillère nationale, Vaud
Luna Sparti, bibliothécaire, Neuchâtel
Magdalena Rosende, sociologue du travail, Vaud
Malika Pellicioli, réalisatrice, Valais
Manuela Honegger, directrice d’entreprise Sàrl, Neuchâtel
Manuela Lozar Martinez, éducatrice, Vaud
Manuelle Zibung, travailleuse sociale, Genève
Marianne Ebel, enseignante, retraité, Neuchâtel
Marie Métrailler, secrétaire syndicale SSP, Neuchâtel
Marie-Christine Berna, maitre socio-professionnelle, retraitée, Vaud
Marie-Odile Heim, infirmière, Vaud
Marina Carobbio, Conseillère aux Etats, Tessin
Marina Rollman, humoriste, Genève
Martine Docourt, co-présidente des Femmes socialistes suisses, Neuchâtel
Mayte Aranda Garcia, éducatrice, Vaud
Meriam Mastour, juriste et consultante inégalités, Genève
Michela Bovolenta, secrétaire centrale SSP, Vaud
Prisca Harsch, danseuse et productrice culturelle, Genève
Sandrine Caloz, vigneronne, Valais
Solenn Ochsner, secrétaire syndicale UNIA, Neuchâtel
Sophie Gagnebin, graphiste et illustratrice, Neuchâtel
Sophie Michaud Gigon, conseillère nationale, Vaud
Stéphanie Apothéloz, entrepreneuse et patronne, Vaud
Tamara Knesevic, secrétaire syndicale UNIA, Vaud
Valérie Borloz, gestionnaire de projets culturels, Vaud
Vanessa de Roche, infirmière, Vaud
Vanessa Monney, secértaire syndicale SSP, Vaud,
Vania Sandoz, psychologue chargée de recherche, Neuchâtel
Véronique Polito, vice-présidente UNIA, Fribourg
Véronique Rebetez, secrétaire régionale SYNA, Fribourg