Grève féministe du 14 juin 2021


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COMMUNIQUE DE PRESSE

Deux ans après la plus grande mobilisation sociale en Suisse, 30 ans après la première grève des femmes, 40 ans après l’inscription du principe d’égalité dans la Constitution et 50 ans après l’introduction du suffrage des Suissesses, les collectifs féministes appellent de nouveau la population à descendre dans la rue ce 14 juin 2021, pour faire entendre leur voix et leur colère, car notre manifeste de 2019 comme des revendications, restent valables !

Ferme non à AVS21 !

Hier, mercredi 9 juin 202, le Parlement relève l’âge de la retraite à 65 ans. Nous sommes en colère.

A peine quelques jours avant la grève du 14 juin qui s’annonce massive, le Conseil national en son plénum a décidé de relever à 65 ans l’âge de la retraite des femmes, par 124 voix contre 69 ! Cela signifie que les femmes, discriminées déjà durant leur vie active, vont devoir travailler une année de plus pour percevoir une rente AVS complète ! Travailler un an de plus, c’est toucher un an de rente en moins, c’est inacceptable !

La Grève féministe s’est fermement opposée à cette réforme et cela dès le départ des discussions sur l’AVS21. Pour rappel, cette réforme a été annoncée peu après le 14 juin 2019 qui a mobilisé plus de 500’000 personnes. Le gouvernement et la droite n’arrêtent pas d’attaquer les droits des femmes ! C’est pourquoi, les collectifs combattront jusqu’au bout cette réforme sexiste et injuste !

Les femmes* ne paieront pas la crise !

Alors que la pandémie du Covid a mis en lumière les inégalités de genre, mais a surtout relevé l’importance du travail effectué par les femmes, les dernières statistiques de l’Enquête suisse sur la structure des salaires (ESS) démontrent que les écarts salariaux entre femmes et hommes se sont creusés davantage.

Alors que la Loi sur l’Egalité (Leg) était adoptée il y a 25 ans, la situation ne vas pas en s’améliorant : l’inégalité salariale a augmenté entre 2014 et 2018, pour atteindre un écart de 19%. Dans cet écart, c’est surtout la part non expliquée d’inégalité salariale qui a augmenté ! Or, sans inégalités salariales, avec une réelle reconnaissance du travail de care gratuit effectué par les femmes et avec des meilleurs salaires pour les métiers féminisés, il n’y aurait pas tant d’inégalités à la retraite, et donc moins de femmes précarisées.

Au lieu d’améliorer nos salaires, au lieu de reconnaître le travail non rémunéré, le Parlement nous impose de travailler une année de plus. C’est un affront !

Offensive contre les violences sexistes et sexuelles !

Alors que depuis #MeToo, et particulièrement le 14 juin 2019, la prise de conscience est toujours plus généralisée quant aux violences sexistes et sexuelles, le Parlement bourgeois a refusé en décembre dernier encore une campagne de lutte contre le sexisme.

Dans le cadre de la révision du droit pénal sexuel, la définition du viol n’inclut même pas la notion de consentement mais repose toujours sur la contrainte. Et ce, alors que les féministes ne cessent de répéter que l’éducation au consentement est primordiale !

Nous appelons donc la population à se mobiliser à nos côtés le 14 juin. Quand une personne ne dit pas oui, c’est NON !

Multitude d’actions !

Les collectifs se mobiliseront au niveau national à 3 moments de la journée : dès 12h00 avec des pique-niques décentralisés et des stands thématiques; à 15h19 au moment où les femmes* commencent à travailler gratuitement du fait des inégalités salariales; à 18h00 pour une action nationale « coup de poing » suivie du début des cortèges et manifestations !

Des multiples actions et activités auront lieu partout en Suisse romande et les manifestations sont annoncées dans les principales villes romandes. La vague violette va déferler encore une fois la Suisse, car quand les féministes s’arrêtent, tout s’arrête !

Retrouvez les programmes détaillés sur www.grevefeministe.ch/14-juin-2021